Espèces animales en danger
Namibie

Réduire les conflits entre humains et lycaons dans la réserve sauvage de Naankuse au travers d’actions de conservation durables


Les lycaons (Lycaon pictus) sont les mammifères carnivores les plus menacés de Namibie, où la dernière étude de l’UICN estime qu’il reste entre 300 et 600 individus. Leur population aurait baissé de 40 % en dix ans. La réserve sauvage de Naankuse abrite deux meutes résidentes permanentes et probablement deux nouvelles meutes en formation composées de juvéniles ayant quitté les meutes principales. Bien que les lycaons restent essentiellement au sein de la réserve, il leur arrive également de pénétrer sur les terres agricoles environnantes. Dans les deux cas, ils sont considérés comme responsables des hauts niveaux de déprédation du bétail, ce qui engendre des conflits avec les humains. Les menaces à la survie des lycaons en Namibie sont également la perte et la fragmentation de leur habitat, la diminution du nombre de proies, le piégeage accidentel, les collisions sur la route, la diminution de la taille des meutes ainsi que les maladies infectieuses.

Le projet proposé, mis en œuvre par la Fondation Naankuse, vise à réduire selon une approche durable les conflits entre humains et lycaons dans la réserve sauvage de Naankuse. Il renforcera également la collaboration avec les éleveurs et les propriétaires fonciers afin de surveiller, de conserver et de protéger la population de l’espèce. Le projet sera mis en œuvre au sein de la réserve, mais la zone d’étude sera élargie aux fermes et aux terrains privés environnants afin d’évaluer plus exhaustivement la taille de la population de lycaons dans le centre de la Namibie. L’ensemble de la zone d’étude couvre des habitats allant de la brousse dense d’acacias aux prairies dégagées.

La perception et le niveau de tolérance des éleveurs des fermes environnantes et des propriétaires des terrains privés alentour seront évalués par le biais d’entretiens semi-directifs au sujet des conflits actuels, des techniques de gestion des conflits et de la perception de l’animal. L’activité des lycaons sera également étudiée (répartition, occupation des terres, composition et dynamiques des meutes) au moyen de pièges photographiques. Diverses méthodes de gestion des espèces sauvages seront utilisées lorsque nécessaires, telles que des obstacles aux prédateurs pour protéger le bétail ou l’utilisation de frontières biologiques. Une seconde vague d’entretiens semi-directifs sera menée au bout de douze mois de collaboration avec les éleveurs, afin d’évaluer si le projet a donné lieu à des changements positifs.

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