Espèces animales en danger
Mongolie

Pérenniser la réintroduction du cheval de Przewalski


En 1990, le Dr Claudia Feh fonde en France « l’Association pour le cheval de Przewalski » (TAKH), avec pour objectif la réintroduction du cheval de Przewalski dans sa terre d’origine, la Mongolie. Cette espèce sauvage d’équidés s’est éteinte dans son milieu naturel à la fin des années 60, ne survivant plus que dans les zoos.  En 1993, le Dr Feh et son équipe ont amené 11 chevaux issus de différents zoos d’Europe dans le Parc National des Cévennes, dans le sud de la France. Les chevaux se sont adaptés aux rudes conditions de ce site montagneux et, en 2004 et 2005, l’Association a transporté 22 chevaux vers un site clôturé (Seer) dans la Communauté pastorale de Khomyn Tal, située dans la zone tampon du Parc National de Khar Us Nuur, dans l’Ouest de la Mongolie.

À l’intérieur du site de réintroduction, qui s’étend sur 140 km2, l’Association protège la population de chevaux de Przewalski et enregistre quotidiennement leur comportement et leur santé, afin de maintenir un troupeau sain et reproductif. À terme, son objectif est de retirer les clôtures entourant le site, afin que cette population de chevaux sauvages puisse évoluer en parfaite liberté dans la région. Seer est toutefois trop petit pour accueillir une population viable qui devra être d’environ 1 500 chevaux. Les chevaux sont donc amenés à sortir de Seer et à ce moment-là, ils seront susceptibles de rentrer en contact avec les chevaux domestiques avec des risques d’hybridation.

Dans la communauté de Khomyn Tal, l’Association surveille l’état de la végétation de la steppe pour mieux comprendre l’impact du cheptel sur les pâturages et ainsi pouvoir proposer des stratégies d’élevage durable. L’objectif est de protéger la zone du surpâturage et de la désertification afin d’assurer la durabilité des modes de vie pastoraux traditionnels et une population viable de cheptel domestique, de chevaux sauvages, de gazelles et autres ongulés sauvages. Ainsi l’ONG travaille avec les éleveurs locaux, afin de produire des articles haut de gamme issus du cheptel (tels que le feutre ou la laine de chamelon), vendus en France, permettant ainsi aux éleveurs d’augmenter leurs revenus tout en faisant décroître, à terme, la taille de leurs troupeaux.

La Fondation a soutenu une première fois ce projet en 2014.

Sur cette période, 55 éleveurs de la zone ont signé un contrat de conservation renouvelable annuellement. Ce contrat porte notamment sur la gestion des chevaux domestiques. De même des produits locaux en fibre animale ont été mis en vente en France. Les éleveurs ont également bénéficié de formations portant sur la création et l’organisation d’une coopérative et l’utilisation d’outils informatiques.
Un suivi des parcours (afin de connaitre l’impact du pâturage) et des populations de gazelles, dont les effectifs sont stables depuis 2002, a été mené.

La Fondation a soutenu une seconde fois ce projet en 2016.

Un forum a eu lieu à l’été 2016 au cours duquel l’ONG a pu échanger avec les éleveurs de Khomyn Tal. 45 éleveurs sur 60 ont signé une deuxième version du contrat de conservation avec TAKH. Des pistes ont été évoquées pour pallier à la baisse du nombre d’adhésions au contrat de conservation.

Un partenariat avec la manufacture Brun de Vian Tiran a également été conclu. Un film promotionnel et un reportage diffusé sur TF1 ont été tournés. Les 2 animateurs de la communauté ont reçu une formation sur la tonte des bébé chameaux, dont la laine est très fine.

Enfin, TAKH commence à transmettre la responsabilité du projet à une ONG mongole, KTT.

La Fondation contribue une troisième fois à ce projet en 2020.

Un transfert de 4 chevaux est prévu en 2021 en Mongolie entre les sites de réintroduction du Parc National Hustai et celui de Seer à Khomyn Tal afin de prévenir la consanguinité.

À cette occasion, un programme de formation de futurs vétérinaires à la faune sauvage sera initié. En effet, en cas d’intervention (notamment lors des transports), les anesthésies et sédations doivent être réalisées par des spécialistes ayant les autorisations et compétences nécessaires.

Découvrez un reportage présentant le projet ici.

Le financement de ce projet est assuré en partie grâce au parrainage d’un généreux donateur. Si vous souhaitez vous aussi soutenir des initiatives en faveur de la préservation des espèces animales menacées, cliquez ici.

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