Eau & Assainissement
Burkina Faso

Projet de renforcement des capacités locales des populations aux services d’eau, d’hygiène et d’assainissement


Processus de suivi

  • 6 rapports narratifs et financiers dont 1 rapport final
  • Visite exploratoire en mars 2008 de L. Humbert
  • Visite de suivi mandatée par la FE de L. Humbert en avril 2011
  • Evaluation interne intermédiaire en juin 2011
  • Evaluation finale en février 2013
  • Visite ex-post en janvier 2015 de Marylène Honoré

Rappel de l’objectif général:

Augmenter le taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement et rendre leur accès durable dans les communes ciblées par le projet par un renforcement des capacités de maîtrise d’ouvrage communale.

Principaux Résultats atteints

Les pourcentages entre parenthèses représentent le taux atteint par rapport à l’objectif initial. Ils permettent de constater que les résultats ont globalement tous été atteints, voire dépassés.

Accès à l’eau potable

  • 28 forages construits et 38 réhabilités (100% atteints)
  • 70 comités de gestion des points d’eau mis en place (100% atteints) ou restructurés (147% atteints)
  • 22 artisans réparateurs formés (100% atteints)
  • 198 Associations des Usagers de l’Eau (AUE) mises en place et 204 formées (100%). Le taux d’accès à l’eau potable est passé de 29 à 75% en moyenne. Les distances à parcourir et le temps passé par les femmes et les petites filles à puiser l’eau a été réduit de moitié. L’entretien des points d’eau est amélioré, le nombre de pannes est diminué.

Accès à l’hygiène et à l’assainissement

  • 33 latrines publiques (100% atteints) et 2284 latrines familiales (99% atteints) construites
  • Formation et équipement de 78 maçons à la confection de latrines (162% atteints)
  • 150 séances de sensibilisations aux questions d’hygiène et d’assainissement au profit des ménages, des écoles et des centres de santé. Le taux d’accès à l’assainissement est passé de 1% à 10% en moyenne dans les ménages, les écoles et les centres de santé. Amélioration des pratiques d’hygiène, appropriation des ouvrages par les bénéficiaires et création de revenus pour les maçons formés

Renforcement des capacités de maîtrise d’ouvrage communale

  • Réhabilitation et équipement en mobilier de 7 services communaux (100% atteints)
  • Equipement en matériel de ramassage des ordures pour les associations de collecte (100% atteints)
  • 30 sessions de formation au profit des conseillers municipaux, des services techniques municipaux, des AUE, des associations et autres acteurs, création de guides méthodologiques. 211 emplois municipaux créés, les connaissances et compétences des autorités locales sont améliorées, acteurs responsabilisés, amélioration du cadre de vie (100% atteints)

Durabilité/Réplicabilité

Conclusions de SOS Sahel en fin de projet:
Grâce au choix judicieux de la technologie, la création de compétence endogène, le tout associé aux animations et sensibilisations tout au long de la durée du projet, on note un changement progressif de comportement au sein des populations. En effet, 315 ménages convaincus par les actions du projet ont construit leurs latrines familiales avec leur propre moyen et adopté de bonnes pratiques d’hygiène. Ceci a contribué à réduire significativement la défécation à l’air libre, améliorer l’hygiène et l’assainissement en milieu familial.

Dans les communes de Boussé, Kongoussi et Dédougou, le projet a permis la réduction des pathologies comme les parasitoses, les dermatoses et les diarrhées grâce aux actions d’intermédiation sociale. La tendance à la baisse ou la stagnation de ces pathologies montrent le lien entre les pratiques d’une bonne hygiène, l’amélioration de l’assainissement et la santé des communautés.

Conclusion du rapport de l’évaluation finale réalisée en Février 2013 par M. Edouard Sanou

La mission d’Evaluation a ressenti une parfaite motivation de l’équipe de SOS Sahel et une parfaite cohésion avec les autorités locales. Il est certain que cette entente a été un facteur de réussite du projet quant à l’atteinte de son objectif global dans les zones ciblées.
Au terme des quatre années d’exécution du projet EABF, les conditions de vie des populations les plus vulnérables se sont améliorées en terme :

  • d’augmentation des connaissances et de la prise de conscience accrue des populations en matière de santé, hygiène et assainissement ;
  • de mise à disposition d’ouvrages d’eau potable et de latrines,
  • de redynamisation des structures communautaires locales en gestion des ouvrages d’eau et assainissement.

Outre les effets directs sur les populations des zones concernées et leur environnement (qui constituent des acquis durables), le projet a été un exemple de mise en oeuvre d’un partenariat global impliquant plusieurs bailleurs de fonds, les structures déconcentrées de l’Etat, tout en s’inscrivant dans les objectifs du millénaire pour le développement.

Conclusion de la visite ex-post :

Cette visite ex-post, réalisée 2 ans et demi après la clôture du projet EABF, a confirmé la qualité du travail réalisé par SOS SAHEL. Ce projet coïncidait avec la mise en œuvre de la réforme de la loi sur l’eau et l’assainissement et l’équipe a bien su la prendre en compte dans sa stratégie d’action. Cela a entraîné des retards au démarrage car les communes n’étaient pas prêtes à cette application mais SOS SAHEL a su accompagner les différents acteurs dans cette structuration. Par ailleurs, la présence continue des équipes sur le terrain depuis la fin du projet, grâce aux partenariats de coopération décentralisée, a permis de renforcer les réalisations du projet EABF.
Les infrastructures, construites il y a plus de 4 ans, sont globalement en excellent état, leur entretien est régulier et leur gestion permet une bonne maintenance, notamment pour les forages. Seule la question des lave-mains associés aux latrines est à perfectionner, peut-être à travers un système sans robinet.
Les latrines Ecosan sont un vrai succès, tant au niveau du confort d’utilisation que du bénéfice retiré de la valorisation des résidus. Par ailleurs, ce système supprime la question de vidange et de traitement des déchets. Ces constructions devraient être privilégiées pour le milieu rural.
La durabilité des actions menées est donc effective mais il est important que les municipalités se dotent de moyens et de budgets propres, à la hauteur de la tâche, afin de poursuivre les efforts commencés, notamment la sensibilisation des populations, l’extension des réalisations aux autres villages et  le suivi rapproché des AUE, car le financement par projet n’est pas pérenne.

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