Espèces animales en danger
Bénin

Des arbres et des abeilles au secours des populations de singes à ventre roux du Parc Naturel Communautaire de la Vallée du Sitatunga


Le singe à ventre roux (Cercopythecus erythrogaster erythrogaster) est un primate diurne endémique dont la population actuelle est comprise entre 800 et 1 000 individus à l’échelle du Bénin. Cette espèce est classée en Danger sur la liste rouge de l’IUCN.

Le Parc naturel communautaire de la Vallée du Sitatunga (PNCVS) est situé en Afrique de l’Ouest, plus précisément au Sud-Bénin. Cette vallée compte plus de 250 hectares de reliques de forêts naturelles, en voie d’être enregistrées dans la base mondiale des Aires du Patrimoine Autochtone et communautaires. Le braconnage étant en nette régression grâce aux efforts conjoints de l’administration forestière et de la confrérie des chasseurs, les principales menaces qui pèsent aujourd’hui sur les singes sont la réduction des superficies boisées et la fragmentation des habitats. En effet, dans la région, 98% des ménages utilisent le bois ou le charbon comme combustible pour cuisiner. Le défi est donc désormais d’orienter les efforts vers la conservation / restauration des habitats et des zones de connectivité en proposant des alternatives à l’exploitation forestière génératrices de revenus pour les communautés. Parmi ces alternatives figurent les plantations de bois énergie et l’apiculture durable.

Tout d’abord, dans le cadre de ce projet, les équipes de Crédi-ONG vont étudier les populations de singes à ventre roux. Un protocole de suivi spécifique sera conçu et mis en œuvre permettant d’évaluer la taille de la population en présence, réaliser la carte de répartition et l’actogramme des singes à ventre roux au sein du Parc.

Les communautés riveraines de la zone seront accompagnées dans la création de 10 hectares de plantation de bois énergie mellifère. 10 représentants de ces communautés seront également formés et équipés pour l’installation de 5 unités apicoles.

RÉSUMÉ DU RAPPORT FINAL (Novembre 2020) :

Au cours de la période soutenue, une dizaine d’individus ont été observés. L’ONG justifie ce faible chiffre par les coupes illicites et le braconnage présents dans la zone. Des Cercopithecus Mona ont néanmoins été observés.

10 hectares de plantation de bois énergie et mellifères ont été plantés afin de limiter les coupes de bois mais également enrichir les îlots forestiers où l’espèce évolue et promouvoir l’apiculture.

Enfin 18 personnes ont été formées à l’apiculture et 10 ont bénéficié de kits apicoles. Néanmoins, les premières récoltes sont décevantes, sans doute en raison de l’usage incontrôlé de pesticides dans les environs.

L’ONG va continuer l’étude de l’espèce, notamment grâce aux jeunes volontaires des communautés, via des caméras pièges et des GPS, et va sensibiliser les agriculteurs locaux à un usage plus raisonné des pesticides.

Partager ce projet sur :
© 2014 Fondation EnsembleCréditsMentions légalesCookiesFAQPlan du siteRSS