Biodiversity conservation
Democratic Republic of Congo

Community conservation and development in eastern DRC (in French)


Ce projet se concentre sur la création de zones de conservation communautaires déclarées, gérées par les populations locales, et leur intégration dans deux parcs nationaux traditionnels dans un grand corridor biologique.

Processus de suivi pendant le programme

Versement en 4 tranches.
Aucune visite de suivi en raison de la dangerosité du pays.

Rappel des objectifs

Le projet a pour but de créer des zones de conservation communautaire officielles, gérées par population locale, et de les intégrer dans un grand couloir écologique.

  •  Créer un Couloir des Grand Singe de plus de 2,6 millions d’hectares pour fournir une protection légale à des zones clés de la biodiversité
  • Stopper le déclin des populations et éviter l’extinction du gorille de Grauer et du chimpanzé oriental
  • Mettre en place un système de financement durable pour ce couloir, afin de conserver à long terme la biodiversité pour les deux espèces de grands singes vedettes, leur habitat forestier et la faune et la flore globalement significative qu’ils contiennent.

Résultats

  • Lʼinvestissement de la Fondation Ensemble a été déterminant pour renforcer la protection légale et physique dʼune zone forestière clé non seulement abritant des gorilles de Grauer, des chimpanzés et dʼautres espèces mais aussi étant une zone importante pour les services rendus par les éco- systèmes dans la zone de transition entre la forêt du Basin du Congo et la région du rift Albertin.
  • Au début du programme, en 2002, les seules aires protégées dans la région étaient les parcs nationaux de Maiko (1.088.578 ha) et de Kahuzi Biega (600.000 ha). Entre 2002 et 2008 (avant le début du soutien de la Fondation Ensemble), le consortium avait réussi à étendre la zone officiellement protégée avec la création de 3 réserves naturelles communautaires : RN T ayna (90.000ha), RN Kisimba Ikobo (137.000ha)
  • Durant les 2 années du projet FE, non seulement les nouvelles réserves se sont renforcées mais aussi 1.339.000 ha supplémentaires (composé de 6 réserves communautaires : COCREFOBA, REGOUWA, REGOLU, REGOMOUKI, RECOPRIFOL et RGPU) ont progressé sur le chemin de la légalisation, obtenant un statut plus avancé dans le chemin vers lʼofficialisation selon la loi congolaise.
  • Même le premier niveau, qui est la lettre de reconnaissance du Ministère de LʼEnvironnement, Conservation de la Nature et Tourisme, apporte une protection légale immédiate en tant que zone en voie de devenir une réserve naturelle.

Aujourdʼhui 3 834 578 ha sont maintenant protégés selon différents régimes. Ce qui correspond à une augmentation de 130% par rapport à ce qui était protégé en 2002.

Pérennité des actions menées

Les zones protégées semblent durables. En revanche, le site doit encore être consolidé pour former un corridor total.
La pérennité de l’action dépend par exemple de la valorisation du carbone de la “déforestation évitée” (REDD).
CI estime que les fonds attendus sur le marché de la compensation volontaire des émissions de carbone devraient permettre de financer sur le long terme la conservation et le développement économique des villages.

Commentaires de Rémi Gouin, mai 2010

Dans l’état des informations fournies, ce projet semble pouvoir être classé comme un succès pour la Fondation Ensemble. La reconnaissance juridique des réserves communautaires (8 en tout) se poursuit, aux niveaux local, provincial et national. C’est un processus qui prend du temps, mais le délai semble normal.

  •  Les sensibilisations et formations des populations, des agents des réserves, des membres des associations qui les gèrent, sont réalisées. La définition des limites des réserves, la surveillance (avec 350 gardes aujourd’hui), l’organisation institutionnelle au niveau de chacune des 8 réserves et au niveau de l’association qui les rassemble (UGADEC) se met en place progressivement.
  • L’Université de Tayna poursuit ses formations de 30 à 40 étudiants par an. Ceux ci trouvent des emplois liés à l’environnement dans les associations elles-mêmes, ainsi que dans les ONG qui interviennent dans la zone. Certains sont issus de l’Administration des Parcs et y retournent en fin de formation.
  • Les activités sociales restent encore modestes au regard des 500.000 personnes habitant la région. Tout de même quatre dispensaires (8 000 personnes), huit systèmes d’alimentation en eau (4 000 personnes) ont été mis en place.
  • Un des volets du programme, l’habituation d’un groupe de gorilles, en vue d’un futur tourisme de vision, se poursuit. Il s’agit d’un projet de longue haleine, l’habituation pouvant prendre de 2 à 5 ans. Deux groupes de gorilles sont en observation, avec en moyenne deux contacts par semaine à moins de 50 mètres.
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