Eau & Assainissement
Burkina Faso, Mali

Accès à l’eau par la récupération d’eau de pluie


Le projet dans son ensemble vise la consolidation des résultats déjà réalisés dans le cadre d’actions antérieures dans les 8 Communes de la province du Koulpelogo. Des réalisations physiques et des actions de renforcement de capacité y ont permis d’améliorer l’accès aux services d’eau potable et d’assainissement. Toutefois, la pérennité des investissements présents et futurs peuvent être remise en cause sans une bonne gouvernance locale solidement ancrée et une capacité réelle de ces jeunes communes à assumer pleinement leur rôle de maîtrise d’ouvrage. D’où la nécessité d’entreprendre une action complémentaire pour consolider et étendre les acquis de façon durable au profit d’un plus grand nombre de populations défavorisées.

Rappel des objectifs

Projet 1 (Mali, 2007-2009)

Construction de 90 Systèmes de récupération des eaux de pluie d’une capacité totale de 900 m3.

Projet 2 (Mali et Burkina Faso, 2008-2010)

Construction de 505 Systèmes de récupération des eaux de pluie d’une capacité totale de 5000 m3, et de 133 hangars pour récupérer les eaux de pluie.

Processus de suivi pendant les programmes

  • Versement en 7 tranches.
  • Evaluation externe : Dominique de la Croix (juin 2008), Hydroconseil/C. Nouvet (Novembre 2010)

Résultats

1- Les objectifs sont atteints, améliorant durablement l’accès à l’eau de populations isolées.

D’après le rapport final et l’évaluation de fin de projet, l’ensemble des 12 ONG réalisatrices de ce projet auront terminé les derniers travaux début 2011, atteignant ainsi la totalité de leurs objectifs.

Les systèmes construits permettent de couvrir les besoins en eau potable des populations pendant :

  • 162 jours/an au Burkina, soit pendant 80% de la saison sèche.
  • 214 jours/an au Mali, soit pendant la totalité de la saison sèche.
  • 100% des foyers interviewés sont entièrement satisfaits des systèmes mis en place, malgré quelques problèmes techniques mineurs (fissures) qui ont pu être corrigés par la suite.
  • le projet à permis d’amener l’eau directement dans les foyers, évitant aux populations de parcourir de très longues distances en saison sèche (distance à parcourir jusqu’au point d’eau en moyenne de 1.8 km au Mali, et de 4.7 km au Burkina).

Le projet a permis d’apporter une solution durable en matière d’eau potable à des populations défavorisées qui n’avaient sans cela aucune autre possibilité d’accès à de l’eau potable à proximité. On peut considérer que ce type de technologie est relativement peu chère par rapport au service fourni. Au regard de la demande croissante des populations pour ce type de système, le programme est incontestablement un succès.

2- On note cependant des variations importantes de coûts de réalisation entre les projets en fonction des différentes ONG exécutrices.

En moyenne, un système de récupération d’eau de pluie de 10 m3 a coûté 570 000 FCFA au Burkina et 760 000 FCFA au Mali.
A titre de comparaison, un système de fo- rage avec pompe manuelle coûte en moyenne 8 MFCA pour alimenter jusqu’à 400 personnes, soit un investissement par de 20 000 FCFA/personne, contre 26 000 FCFA/personne pour la récupération d’eau de pluie : contrairement aux idées reçues, la récupération d’eau de pluie n’est pas beaucoup plus onéreuse!

La participation des bénéficiaires a été très variable selon les ONG exécutrices, représentant de 5 à 35% du coût total, ce qui a pu exclure certains bénéficiaires trop pauvres pour pouvoir bénéficier du système, et reflète un manque de contrôle de la part des ONG coordinatrices (WaterAid et Crepa au Burkina depuis 2006 ; Helvetas au Mali depuis 2010).

Durabilité

La bonne qualité des systèmes ainsi que leur facilité et simplicité d’entretien garantissent un accès à l’eau pérenne pour 15 à 20 ans.

Réplicabilité

Le contexte institutionnel de décentralisation rend favorable la reconnaissance du système au niveau national et sa réplication au niveau local. La majorité des foyers en région pauvre n’a toutefois pas les moyens de construire ces systèmes par elle-même. Ils doivent obtenir une aide financière de l’état, de bailleurs ou par des mécanismes d’autofinancement (micro crédit, fonds collectifs).

Conclusion de Hydroconseil (Mission d’évaluation finale, Novembre 2010 – en anglais)

«The demand coming from the population and local authorities for this technology is continuously on the increase. Both the technology and the positive contribution it makes to im- prove the standard of living in barren areas are well known to the population; this awareness extends even beyond the circle of target villages. Indeed, satisfied beneficiaries have engaged in informal lobbying over the last few years. There is no doubt that the reality we observed in the field legitimises the RAIN action. (…)
The water quality (…) was measured in November 2009. The analysis was conducted by a certified laboratory. (…) the main conclusions of this report were that the rainwater contains low levels of minerals, is soft, uncoloured and has slight turbidity and the physicochemical quality is generally rated acceptable. In some case the analysis reveal the presence of faecal coliforms, so the bacteriological quality was rated fair but with a treatment process that needs perfecting.»

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