Agriculture Durable
Sénégal

Le défi des organisations paysannes d’autopromotion


© Terre des Hommes Suisse / Sénégal

Face à la paupérisation grandissante des populations paysannes et à la surexploitation des sols, ce programme propose un appui aux organisations paysannes, au travers de trois partenaires locaux pour les aider à mettre en place une agriculture durable. Les actions prévues concernent la réalisation de parcelles maraîchères témoins, des fosses de compostage, la mise en place d’une mutuelle d’épargne et de crédit, des crédits bovins, l’équipement des ménages en foyers améliorés. Chaque partenaire intervient, en fonction de la demande des organisations. Toujours dans le but de favoriser l’introduction de techniques de culture protégeant l’environnement, certains groupements seront formés en production de pesticide naturel (neem).

Processus de suivi pendant le programme

  • Versement en 1 tranche
  • Mission Lamine Cisse en Avril 2008
  • Arrêt officiel de l’appui de FE, incohérences dans les comptes rendus financiers. Subvention de base de 52 910€, au final, 40 000 € versés

Rappel des objectifs

Adoption, par les populations rurales, de pratiques et de savoir-faire découlant des principes du développement durable afin de contribuer à la préservation des écosystèmes, à l’autosuffisance alimentaire et à l’amélioration du niveau de vie des communautés.

Le projet dans son ensemble

Le projet accompagne trois associations paysannes des régions de Thiès et de Fatick :

  • la SAPPAT couvre 30 villages et regroupe 57 groupements (dont 53% de groupements de femmes) et 2 100 membres (dont 65% de femmes) ;
  • Niil Jam couvre 36 villages et regroupe 72 groupements (dont 50 % de groupements de femmes) et 2 000 membres ;
  • Takku Liggéy couvre 7 villages et regroupe 10 groupements de femmes (532 membres dont 100 % de femmes).

Résultats

  • 250 foyers améliorés diffusés;
  • 6 fosses de compostage mises en place 4 presses à neem achetées et affectées 3 parcelles aménagées, totalisant 5 hectares, bénéficiant à 63 personnes;
  • 14 ruches installées, 14 personnes formées;
  • Aider les producteurs à disposer de semences de qualité : diffusion de l’arachide (13 personnes), Niébé (20 femmes); le souna (10 personnes); arachide/niébé/souna 3 pour 15 producteurs, 180 personnes concernées par des distributions de niébé/ souna 3/sorgho. Formations, voyage d’échange.
  • D’autres actions ont concerné l’accès au crédit et la promotion de l’épargne, la valorisation des produits locaux, l’amélioration des activités agropastorales (acquisition d’aliments pour le bétail), la dynamisation d’un réseau inter paysan, l’appui au développement institutionnel des associations.

Durabilité des actions menées

Ce programme est mené par des partenaires locaux bien ancrés. Les activités réalisées concernent un nombre restreint de personnes. Mr Cisse a relevé la bonne appropriation de l’activité “fours améliorés” par les femmes et les difficultés pour diffuser les techniques d’irrigation durable. Il relève également des freins pour la durabilité : insuffisances en matière de budgétisation des activités, activités de micro-crédit manquent de visibilité financière, impact attendu assez faible, compte tenu de la taille réduite des projets couvrant un nombre réduit de personnes.

Réplicabilité envisageable ?

Difficile de parler de réplicabilité, alors que ce programme n’a duré qu’un an. L’appui de la Fondation devait d’ailleurs se prolonger, mais nous n’avons pas pu le concrétiser, compte tenu des nombreux problèmes administratifs pendant la durée de notre appui. Il semblerait que l’action ayant le plus fort potentiel serait celle liée à la diffusion des fours améliorés, si un mécanisme est trouvé avec des mutuelles locales, compte tenu du montant faible de l’investissement initial pour une économie immédiatement constatée.

Extraits du rapport d’évaluation de Mr Lamine Cisse

La promotion de techniques de compostage a constitué l’une des actions phares du programme. Un autre axe est la promotion des foyers améliorés. Fabriqués localement avec des matériaux de récupération, ils devraient permettre de réaliser plus de 40% d’économie en bois, et jusqu’à 6 000 CFA d’économie mensuelle pour un coût unitaire de 6 000 CFA par foyer. Le projet agit également sur la promotion et la diffusion de pratiques agricoles plus durables.

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